Les utilisateurs ont souvent tendance à blâmer leur fournisseur d'accès lorsqu'ils rencontrent des difficultés d'accès à un site web, service mobile ou applicatif en ligne. Un comble : le point de défaillance est pourtant souvent situé hors du réseau de l'opérateur.
Quand “ça rame”, on a tous tendance à s’en prendre à la cause la plus évidente : c’est “le site qui rame” ou “la connexion qui est pourrie”. Mais la complexité de l’infrastructure du réseau Internet génère de nombreux points faibles et goulots d’étranglement.
Petit tour d’horizon de ce qui peut impacter votre expérience utilisateur lorsque vous naviguez sur le web…
“On a des gens qui utilisent des ordinateurs particulièrement vieux par exemple, avec de vieux disques durs au lieu de SSD ou des navigateurs qui ont forcément un cache activé… mais sur un disque dur moins rapide que leur liaison Internet” explique Guillaume, responsable exploitation réseau chez Netalis.
Ainsi, la machine ou le réseau local (voir plus bas) peuvent être source de ralentissements. Du côté des entreprises aussi, les serveurs proxy avec cache sur des disques durs dépassés impliquent qu’il faut “revoir fondamentalement sa politique de mise en cache de données, tant au niveau du navigateur que du proxy”.
Votre borne wifi n’est pas récente, n’utilise pas les dernières technologies de propagation, n’a pas un débit suffisant. Cela va créer un goulot d’étranglement qui ralentira votre expérience utilisateur, quand bien même votre connexion serait fondée sur de la fibre avec un débit exponentiel.
Idem dans les entreprises : une borne mal dimensionnée par rapport aux connexions, ou un nombre de bornes insuffisant pour couvrir l’espace du travail… et les collaborateurs les plus éloignés du point de connexion seront mal desservis. Là encore, les ordinateurs peuvent s’ajouter au problème : si vous ne disposez que d’une connexion sans-fil interne 802.11g, soit 54 Mbit/s théoriques (la moitié en réalité), votre connexion fibre à 100 mégabits symétriques ne sera jamais utilisée à son maximum.
Un site web lent, ça existe. Vous pouvez disposer d’une connexion avec un débit de 1 Gigabit ou même vous trouver dans le data center, des erreurs de développement dans le site, des appels à des plugins Javascript trop nombreux et trop lourds peuvent ralentir la qualité de service perçue par l’utilisateur final. Et pourtant, cela ne vient ni de vous, ni de votre opérateur.
De moins en moins fréquent, le câblage peut lui aussi apporter son lot de problèmes.
Des câbles RJ45 vieillissants et dégradés sont générateurs de problèmes pouvant aller à l’interruption de service. Le mieux ? Réaliser un audit et lorsque nécessaire, réaliser une mise à niveau…
On entre ici dans le cœur du sujet, cette zone grise à laquelle on pourrait facilement attribuer tous les maux, comme une entité magique entre votre ordinateur et le serveur qui stocke le contenu appelé. De nombreux points de ralentissement peuvent survenir, parmi lesquels :
Bref, quand “ça rame”, le nombre de points de défaillance potentiel est relativement important. Et non, ce n’est pas toujours la faute à l’opérateur.
Pour aller plus loin, nous vous recommandons de jeter un œil à la météo du web conçue par nos amis de Cedexis : elle montre en temps réel les incidents sur le web. Envoûtant !